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Poèmes récents

C'est avec plaisir que j'offre ici à la lecture mes derniers poèmes.

Ils ne sont pas pour autant libres de droit de reproduction, conformément à la propriété artistique.

Je voudrais

 

Je voudrais sculpter dans la profondeur de ton âme,

Un chemin paré de plumes, de celles que portent les grands chefs,

Ces sages qui n’ont jamais vu les villes.

 

Je voudrais inscrire sur ton front la beauté des fougères,

De celles qui, en chemin, respirent jusqu’à la cime,

L’or vert prodigue des forêts.

 

Je voudrais te souffler à l’oreille, mon enfant,
Des gouttes d’eau aux reflets d’espérance,
Des ondées de bruine qui abreuvent sans inonder tes rêves.

 

Je voudrais dans tes yeux inscrire l’infini des sommets,
La force des ouragans et la profondeur des abysses,

La colère de la houle, la pureté du rire de l’enfant.

 

Et quand j’aurai cru qu’il en était bien ainsi,
Quand j’aurai humé l’odeur de l’herbe après la pluie,

Soulagée et légère.

 

 Je douterai encore et encore,

Craindrai ta chute de ta falaise,
Et prierai à genoux afin que tout ce que j’ai tenté, reste inscrit à jamais.

 

J'aurais voulu

 

J’aurais voulu, dans l’antre des océans,
Voir les méduses, les hippocampes et les crabes géants,
Du haut des cimes éclairées d’Amazonie,
Entendre les singes hurleurs et les perroquets moqueurs.

 

J’aurais voulu dans les iles cachées,
Boire à la coupe l’ouzo, le rhum et la vodka,
M’enivrer de ces danses qui ressemblent aux transes,
Boire à la source l’éveil des matins ouatés.

 

J’aurais voulu courser les déserts à dos de dromadaires tatoués,
M’abreuver du silence des églises et des synagogues,
Parler toutes les langues, visiter tous les pays,
Goûter aux poisons, mourir puis en ressusciter.

 

J’aurais voulu courir sous la pluie de décembre,
Dans le brouillard de Londres à la nuit tombée,
Danser le tango au bandonéon, à Buenos Aires le soir venu,
Parcourir les hivers de Sibérie jusqu’au Saint -Laurent glacé.

 

J’aurais voulu m’envoler du haut de la falaise,
Porter tous les diamants du monde à mon décolleté,
Avoir autant d’amants qu’il y a de grains de sable,
Rallumer chaque jour jusqu’à l’éternité.

 

Dessine-moi

 

Dessine-moi un soleil qui rougeoie,
Un printemps qui tourne sur lui-même,
Des coraux aux éclats de la lune,
Sur les fonds poissonneux des océans.

 


Dessine-moi un oiseau sur tous les arbres,
Des papillons immenses aux couleurs d’épices et de fleurs,
Des murs roses dans toutes les villes,
Des bitumes coloriés par tous les enfants.

 

 

Dessine-moi une musique à la couleur d’opale,
Un rêve comme un château sur la pointe du vent,
Un volcan qui crache de l’eau qui abreuve,
Une île bleue en Orient.

 


Dessine-moi ton visage au regard de mer,
Notre enfant qui rit au bord de l’étang,
Ta bouche sur ma bouche sur la proue des navires,
Ton cœur contre mon cœur sur tous les écrans.

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